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Nouvelles de ClubLink

Les meilleurs coups roulés du golf

27 MAR 2018

Par Peter Mumford

Vous avez sans doute déjà entendu un de vos partenaires de jeu se plaindre que son fer droit, jusque-là fabuleux, avait «un passage à vide».

Ça arrive souvent.

Les fers droits s’échauffent et se refroidissent. Un jour, tous vos roulés atteignent la coupe et le lendemain, vous seriez incapable de caler votre balle dans une baignoire à six pieds de distance.

Bien sûr, ce n’est pas la faute du fer droit, tout le monde sait ça. Ce n’est, après tout, qu’un morceau de métal avec une poignée de caoutchouc.

Mais il s’agit aussi de la pièce d’équipement qui inspire le plus confiance et qui fait le plus peur. Qui n’a pas tremblé à trois pieds du trou, devant ses amis, quand la mise n’était que de deux dollars?

La plupart des golfeurs aguerris cachent un vieux sac de golf plein de fers droits répudiés dans leur sous-sol ou leur garage. Ils n’ont aucun défaut, sauf celui de «ne plus jouer comme il faut». J’en ai moi-même deux douzaines, probablement, et quand ma femme me demande pourquoi je garde tous ces «vieux» bâtons de golf, je lui réponds qu’un jour, j’en aurai peut-être besoin. Je sais bien que ce jour n’arrivera jamais car chaque nouveau modèle promet de gagner davantage de coups roulés, quelles que soient les conditions de jeu.

Bref, le fer droit est le bâton de golf le plus utilisé par les joueurs, celui qui peut transformer une partie ordinaire en ronde magique. Ou l’inverse. On peut se rétablir d’un mauvais coup de départ ou d’un coché raté, mais on ne se remet pas d’un mauvais coup roulé. C’est un coup gaspillé, tout simplement.

Et l’exécution du coup roulé est une question de confiance. Quand on achète un nouveau fer droit, on veut qu’il soit beau et, surtout, qu’il procure une bonne sensation au moment de prendre position. Et on doit être sûr que c’est le modèle qui nous convient parfaitement. Cela exige un bon agencement du golfeur et de son fer droit, tenant compte de la longueur de la tige, de son angle d’inclinaison, de l’équilibrage de la face ou de la pointe, de l’emmanchement au talon ou au centre, avec ou sans repères d’alignement, en forme de lame ou de maillet, en plus de la taille du manche, de la couleur, etc.

Tous les fers droits ont belle allure dans la boutique de golf, et ils sont tous agréables à tenir entre vos mains. Mais ils n’offrent pas tous la même performance sur les verts. Cela dit, je vous invite à découvrir les nouveaux modèles de fers droits Scotty Cameron, TaylorMade et Ping, ce printemps. Demandez à votre pro de club de vous aider à choisir celui qui convient le mieux à votre style de jeu ou qui vous inspire le plus confiance.

Et puisqu’il est question de confiance, voici six des meilleurs coups roulés jamais exécutés sur le PGA TOUR. Ce ne sont peut-être pas d’aussi beaux coups que le roulé sinueux de 15 pieds qui vous a fait remporter le championnat de votre club, mais ils méritent un coup d’œil.

L’exploit de Rocca

À l’Omnium britannique de 1995, l’Italien Constantino Rocca est arrivé au 72e trou, sur l’Old Course, à un coup du meneur John Daly. Après un superbe coup de départ, Rocca a envoyé son coup d’approche dans la «Vallée des péchés», puis son roulé de soixante pieds pour l’oiselet a trouvé le fond de la coupe, obligeant la tenue d’une prolongation. Rocca n’a pas remporté le fameux pichet de claret, mais son coup demeure le plus inoubliable de ce championnat, de même que sa réaction et celle de la foule.

 

Coup de magie à la Coupe Ryder

L’édition 1999 de la Coupe Ryder à Brookline est mémorable pour plusieurs raisons – la remontée extraordinaire de l’Équipe américaine, les polos les plus laids de l’histoire de la Coupe Ryder et les excès de l’équipe gagnante après sa victoire. Mais c’est toutefois le coup roulé de Justin Leonard sur le 17e vert, lors de son match en simple contre Jose Maria Olazabal, qui se démarque le plus et qui a fait triompher les Américains.

L’aigle de la victoire

Jon Rahm était une recrue sur le PGA TOUR, en 2017, lorsqu’il a remporté son premier titre à l’Omnium Farmers Insurance. On disait alors de lui qu’il était le joueur le plus prometteur de l’Université Arizona State, avec ses longs coups de départ et son jeu d’approche rappelant celui de son compatriote espagnol Seve Ballesteros. Au trou de clôture de Torrey Pines, Rahm devait jouer l’oiselet pour arriver à égalité au premier rang, mais il a réussi à caler son roulé de 60 pieds pour l’aigle et la victoire.

Mieux qu’un autre

Tiger Woods affiche tout un palmarès de coups brillants et de victoires extraordinaires, mais son long roulé au Championnat des Joueurs de 2001 au TPC Sawgrass est probablement son plus célèbre.

Oui Monsieur!

En 1986, tout le monde disait que Jack Nicklaus était fini. À 46 ans, il ne jouait plus aussi souvent aux tournois du PGA TOUR depuis quelques années et, à son arrivée à Augusta, il avait peu d’espoir de remporter un sixième veston vert. Mais son score historique de 30 sur le neuf de retour, dimanche, fut ponctué d’un roulé pour un ultime oiselet au 17e trou. Ce fut peut-être le meilleur coup roulé de sa carrière.

Et Mike Weir!

Bien sûr, en tant que Canadiens, nous ne sommes pas impartiaux, mais avouons que le roulé de 7 pieds de Mike Weir au 72e trou du Tournoi des Maîtres en 2003 arrive au sommet de notre liste des meilleurs coups exécutés sous pression. Weir a calé ce roulé pour arriver à égalité avec le meneur Len Mattiace et ensuite remporter la prolongation, devenant le premier gaucher de l’histoire à endosser le veston vert et le premier Canadien à remporter un tournoi majeur.

Peter Mumford est rédacteur en chef de Fairways Magazine. Suivez-le sur Twitter @FairwaysMag.