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Nouvelles de ClubLink

Table ronde ClubLink – Adieu 2018, bonjour 2019

19 DEC 2018

Quelle histoire a le plus marqué l’année 2018, à votre avis?

Matt Belacca, PGA, directeur des opérations, Glendale GC: 2018 fut une formidable année pour le golf dans son ensemble, mais ce qui m’a le plus marqué, c’est le retour de Tiger Woods. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, quand il joue, le tournoi devient plus intéressant, les foules sont plus nombreuses et les cotes d’écoute décollent. Le fait qu’il ait aspiré à la victoire de deux tournois majeurs et qu’il ait finalement remporté le Championnat du Circuit, c’est déjà remarquable pour un gars de 42 ans qui a passé 24 mois sans pouvoir exécuter un élan. Si la renaissance du Tigre contribue à la croissance du golf et attire de nouveau la jeune génération, tant mieux. Bravo Tiger!

Dave Kaplan, membre de Station Creek, rédacteur du Sac à malices: L’extraordinaire saison de Koepka s’est trouvée éclipsée par la Tigermanie. Le Floridien s’est rétabli d’une importante chirurgie au poignet pour remporter deux tournois majeurs, devenir le septième joueur de l’histoire à défendre avec succès son titre à l’Omnium des États-Unis et accéder au premier rang du classement mondial. Il mérite une parade!

Andrew George, PGA, directeur des opérations, King's Riding GC: En cette année où les gros titres golfiques se sont multipliés, c’est le retour du Tigre qui figure au sommet de mon palmarès pour 2018. Personne ne savait à quoi s’attendre. Ses antécédents de blessures et tout ce temps qu’il a passé hors compétition soulevaient bien des questions quant à sa capacité de se mesurer aux meilleurs golfeurs du moment. Alors qu’il était au 1199e rang mondial à la fin de 2017, il a couronné une des plus belles sagas de retour au jeu de l’histoire du sport en remportant, au terme d’une excellente année, le dernier tournoi de la saison, le Championnat du Circuit, et en remontant au 13e rang du classement.

Craig Loughry, directeur du handicap, Golf Ontario: Il était évident qu’on allait parler de Tiger, et j’avoue que son retour m’a épaté. Mais la victoire de Brooke Henderson à l’Omnium féminin CP est ce qui a le plus emballé le Canada. Ça n’a peut-être pas fait les manchettes dans le monde entier, mais on en a beaucoup parlé sur les réseaux nationaux pendant des jours après son triomphe, et à juste titre. L’exploit de Brooke est pour moi le fait saillant de l’année.

Mike Grierson, PGA, directeur des opérations, Glencairn GC: L’histoire de l’année 2018 est sans contredit la 80e victoire de Tiger   au terme d’une saison de retour vraiment réussie. Il a eu de très belles occasions tout au long de l’année, surtout quand il s’est approché du titre à l’Omnium britannique et au Championnat de la PGA, et sa victoire au Championnat du Circuit en est une pour tout le monde du golf. La communauté golfique est tissée très serré et ce fut un réel plaisir de voir le Tigre s’humaniser, avec le soutien de ses pairs, en particulier des plus jeunes qui ont grandi en voulant jouer comme Tiger Woods. Mais aussi, je ne peux nier que Brooke Henderson a connu une super bonne année et pourrait bien devenir la golfeuse no 1 au monde en 2019. J’ai hâte de voir ça!

Les nouvelles Règles du golf entreront en vigueur le 1er janvier 2019 et l’un des changements décrète que les golfeurs pourront jouer leurs coups roulés sans avoir à retirer le drapeau de la coupe. Bryson DeChambeau est un de ceux qui l’y laissera. Qu’en pensez-vous?

Grierson: Si Bryson joue sans retirer le drapeau, je crois que tout le monde devrait faire pareil. On ne peut nier les succès de Bryson et la majorité des golfeurs finissent par suivre l’exemple des joueurs d’élite. Ça va accélérer le rythme de jeu, surtout quand on a à frapper de longs coups roulés: le point de repère va aider, selon moi.

Kaplan: Je ne peux pas plaider contre DeChambeau car je ne sais pas à quel point la balle risque de rebondir sur la tige et je ne connais pas assez la physique pour contrer sa théorie. Ce gars-là a une maîtrise en physique de l’Université Southern Methodist et il sait sûrement ce qu’il fait avec son élan exceptionnel, inspiré par la science, et sa technique de roulés vectoriels. Je tends à croire qu’il y a du vrai dans sa stratégie, mais voyons voir. Pour ma part, mes coups roulés étaient si déplorables, la saison dernière, que je serais prêt à essayer n’importe quoi – même à laisser le drapeau dans le trou – pour retrouver mes bons scores d’antan.

Belacca: Je me souviens d’un tournoi junior, quand j’étais jeune, où j’avais réussi un roulé de 60 pieds avec le drapeau dans la coupe. Je pense que mon partenaire de jeu ne savait pas que j’allais essayer le coup roulé, et j’ai écopé d’une pénalité de deux coups. Maintenant que la règle a changé, je ne recommanderais pas à mes élèves de jouer différemment, pour autant qu’ils accélèrent le rythme. Donc, si ton partenaire n’est pas sur le vert et joue encore son approche, mais que tu es prêt à frapper ton coup roulé, vas-y. Je suis sûr que DeChambeau a une raison scientifique pour laisser le drapeau dans le trou, mais pour moi, ça signifie simplement qu’on peut jouer plus vite sans encourir de pénalité comme dans ma jeunesse.

George: La décision de laisser ou pas le drapeau quand on joue ses coups roulés est une question de préférence personnelle, et ça dépend du coup à exécuter. Je ne suis pas certain du pourcentage de golfeurs qui décideront de le laisser en place pour leurs roulés. Ça fait des décennies qu’on joue sans le drapeau. Je pense que bon nombre de golfeurs du dimanche vont essayer la nouvelle règle. Moi, je recommande de laisser le drapeau dans la coupe pour un roulé descendant de trois pieds et de se servir de la tige comme bande arrière, pour y faire ricocher la balle dans le trou.

Peter Mumford, rédacteur en chaf, Fairways Magazine: Je ne comprends cette modification à la règle et je n’aime pas ça du tout. Ça nivelle encore plus la compétition parce que ça donne un avantage aux mauvais rouleurs qui n’ont pas l’habileté de frapper leurs coups roulés à la bonne vitesse. Je ne sais pas comment DeChambeau peut mesurer le coefficient de rebond d’une tige de drapeau, mais je lui souhaite bonne chance! Moi, je l’enlève.

En 2019, quel joueur du PGA TOUR voyez-vous percer pour remporter un premier titre majeur?

George: Tommy Fleetwood. C’est un golfeur combatif qui a bien joué aux gros tournois ces deux dernières saisons.

Loughry: Celui que j’avais choisi pour 2018 a assez bien joué cette saison, mais il n’a pas vraiment explosé. Je pense encore qu’il est sur le point d’y arriver. Donc, mon chois est Jon Rahm. Il possède tous les outils et il ne lui reste qu’à se rendre jusqu’au bout encore quelques fois pour accéder au niveau supérieur et remporter un ou deux majeurs, en plus de quelques victoires en saison. Donne-moi raison, Rahmbo!

Grierson: Mon choix pour une première victoire majeure, en 2019, oscille entre Tony Finau et Bryson DeChambeau. Tous deux sont, à mon avis, d’authentiques champions et resteront au sommet du golf pendant encore bien des années. Finau pourrait bien être le prochain Brooks Koepka qui ne gagne que des tournois majeurs. DeChambeau fait la preuve qu’il est capable d’être à son meilleur le dimanche et de clôturer des tournois en bonne place. Mais finalement, je vais choisir Finau, car on aime bien applaudir un gars qui a été l’une des vedettes de The Big Break. Je vais même le désigner dès maintenant vainqueur du Masters 2019!

Kaplan: Je mise sur Patrick Cantlay pour percer à l’U.S. Open et empêcher Koepka de réussir son triplé.

Belacca: D’habitude, à des questions comme celle-là, je laisse répondre mon cœur, donc mon choix de vainqueur d’un premier majeur en 2019 Tommy Fleetwood. Il est tout simplement excellent et capable de faire de beaux scores. Je le vois bien remporter l’Omnium britannique cette saison. Mais j’ai toujours été un admirateur de Rickie Fowler et je trouve qu’il a acquis beaucoup de maturité. C’est pourquoi je pense qu’il peut décrocher le titre de l’Omnium des États-Unis.