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Nouvelles de ClubLink

JOYAUX DE LA FACE B

31 JUL 2019

Photo courtoisie du PGA TOUR, cliquez ici pour voir.

La mode des haut-parleurs Bluetooth sur le parcours et de la musique pour accompagner une ronde de golf est bien établie, et bon nombre de golfeurs adorent ça. Ce n’est peut-être pas l’avis de tous, mais selon notre petit sondage sans aucune prétention scientifique, la plupart des gens aiment jouer au golf au son d’une musique entraînante ou relaxante. Voilà un autre exemple de succès des technologies dans l’univers du golf.

Il nous tardait donc de vous présenter un article mélangeant musique et golf pour vous parler des tournois les moins prestigieux du Circuit de la PGA en utilisant la métaphore des faces B de la musique populaire pour les illustrer.

Ces chansons reléguées à la face B des grands succès sur 45-tours d’autrefois étaient publiquement reconnus comme étant de moindre qualité par ceux-là même qui les composaient, les produisaient et les interprétaient. Mais c’était là, aussi, que l’on découvrait de véritables joyaux sous-estimés. La découverte d’une superbe chanson en face B d’un disque représentait une victoire pour le commun des mortels. Un succès inespéré et ô combien gratifiant.

La chanson «You Can’t Always Get What You Want» des Rolling Stones était à l’origine sur la face B de leur tube «Honky Tonk Women».

«Maggie May» était la face B de «Reason to Believe» de Rod Stewart en 1971. La chanson a dépassé en popularité la face A.

En 1974, les Doobie Brothers ont enterré leur fameux «Black Water» sur une face B.

Et KISS n’aimait pas «Beth», trouvant cette ballade trop sirupeuse comparée au reste de leur album Detroit Rock City, et l’a diffusée sur la face B de la chanson-titre, ce qui a sans doute donné naissance à la vague des ballades métal des années 1980.

Revenons au golf. Le PGA TOUR commence à tourner ses projecteurs sur certains joyaux méconnus de son circuit, et l’on se rend compte que c’est à ces tournois de face B que se passent certaines des choses les plus intéressantes.

Le tournoi qui s’est disputé le week-end dernier est un bon exemple de ces face B: un évènement du Circuit de la PGA en même temps qu’un important championnat WGC, avec un tableau de compétition moins relevé au classement du golf mondial, les meilleurs golfeurs au monde étant occupés ailleurs. Et le Championnat Barracuda offre moins de points pour la Coupe FedEx et une bourse moins généreuse. Mais ce ne sont pourtant pas les belles histoires qui manquent à ce tournoi. Il y en a d’autres, de ces évènements de face B, pas toujours en concurrence avec un tournoi majeur ou WGC, mais mal situés sur le calendrier et un tableau de compétition assez clairsemé pour permettre à ceux que l’on voit rarement sur le circuit de s’y infiltrer.

C’est là qu’arrive un Colin Morikawa ou un Matthew Wolff.

Wolff a remporté le Championnat 3M à son troisième départ seulement sur le circuit, et dimanche dernier, Morikawa a clôturé avec un oiselet crucial sur son 72e trou pour capturer sa première victoire en 6 départs professionnels. Voilà ce qu’on appelle de belles histoires d’émergence, quand ces jeunes résistent à la pression de leur toute nouvelle vie professionnelle et devancent tous leurs adversaires. C’est tout aussi passionnant que de regarder les champions d’élite se mesurer régulièrement sur la face A, mais bien différent. On y découvre de nouveaux visages, des cheminements particuliers et des êtres auxquels les admirateurs s’attachent facilement. On y voit aussi des élans inédits, parfois bizarres. Bref, toute cette fraîcheur qui accompagne l’émergence de nouveaux talents dans le monde du golf.

Avec l’arrivée du mois d’août, ce sont les éliminatoires de la Coupe FedEx qui s’annoncent, ce qui signifie que la face B sera reléguée au placard pour quelque temps, mais nous allons continuer de surveiller ces tournois de moindre importance quand s’amorcera la première période de la saison 2020 à l’automne, et nous sommes certains que nous y verrons scintiller quelques nouveaux joyaux.