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Nouvelles de ClubLink

LE TOP 10 DES INNOVATIONS AU GOLF

06 MAR 2019

L’équipement de golf n’a cessé d’évoluer au fil des décennies, souvent par petits bonds et parfois à pas de géant. La quête de distance, de contrôle et de précision, voire de facilité, nous a donné des innovations vraiment extraordinaires.

Par Peter Mumford

Lors d’une récente rencontre de golfeurs passionnés, le sujet des meilleures inventions golfiques de tous les temps a été soulevé à la suite d’une discussion animée autour des nouvelles technologies. Aident-elles réellement le golfeur ou n’est-ce que du marketing?

J’ai demandé à chacun de me dire quelle invention avait le plus contribué à améliorer son jeu.

Deux m’ont répondu que c’était la voiturette de rafraîchissements, une golfeuse a parlé des toilettes portatives, un golfeur a dit que c’était le téléphone cellulaire et un autre a souligné l’importance de l’élasthanne dans les vêtements de golf. Bref, pas tout à fait ce que j’attendais comme réponses.

Quiconque a joué au golf dans les années 1960-70 se souviendra des équipements de l’époque. C’est à se demander comment on faisait pour jouer une ronde complète. On partait dans la rosée du matin avec nos chaussures de cuir et nos sacs de golf de même matière.  Après quelques trous, ça pesait des tonnes. Les sacs autoportants n’étaient pas encore inventés et on remplaçait nos chaussures de golf plusieurs fois par année, pas pour des questions de mode, mais parce que le cuir pourrissait.

Les fers que nous utilisons aujourd’hui pèsent une fraction du poids des anciens et la trajectoire erratique des balles de golf s’est grandement redressée. L’équipement de golf moderne fait en sorte qu’il est bien plus facile et agréable de jouer. Ce n’est pas un sport facile, loin de là, mais année après année, il est de plus en plus difficile d’en imputer la faute à l’équipement.

Après mûre réflexion et un peu de recherche, je vous soumets ici ma liste des 10 meilleures inventions golfiques de tous les temps – ou celles qui m’ont le plus aidé sur cinq décennies de golf:

Tiges d’acier léger

 

Les tiges d’acier ne sont vraiment plus ce qu’elles étaient. Lorsque l’acier a remplacé le bois de caryer dans les années 1920, on a dit que c’était une des raisons qui avaient poussé Bobby Jones à se retirer dès l’âge de 28 ans. Exécuter un élan avec ces vieilles tiges d’acier, c’était comme donner un coup de massue. Épuisement garanti après 18 trous. Les tiges modernes en acier léger procurent plus de stabilité et un meilleur contrôle, et chaque tige s’ajuste à l’ensemble des bâtons, ce qui vous évite d’adapter votre élan au bâton.

Gros bois de départ métalliques

On dirait un grille-pain au bout d’une tige, ou une pelle à neige. Mais peu importe ce qu’on en pense, les bois de départ modernes à tête de titane ont allongé la capacité de compétitionner de la plupart des golfeurs de l’âge d’or. Quand on songe aux anciens bâtons de bois, ou aux premiers bois de départ en métal inventés par Gary Adams de TaylorMade, on se souvient que le point de contact idéal était plus difficile à trouver que des lunettes pour un myope et les mauvais impacts n’allaient nulle part. Ces nouveaux chefs-d’œuvre comptent plus d’innovations technologiques que mon premier lecteur de cassettes vidéo, et ils m’aident à croire que je suis encore capable de jouer.

PING Anser

 

Karsten Solheim est le père des fers droits à talon et pointe munis de poids, et ses héritiers devraient recevoir des droits de tous les fabricants de fers droits de la planète. Le fer Anser de Ping a marqué une percée dans le domaine des pourtours de tête alourdis qui, à l’origine, éloignaient le poids de la tête du centre de la face vers le talon et la pointe. À terme, la même technologie a été adaptée aux autres bâtons, tandis qu’aujourd’hui, tous les fers droits utilisent l’invention de Karsten. Les fers droits PING Anser originaux estampillés de l’adresse du fabricant à Scottsdale valent aujourd’hui des milliers de dollars, à juste titre.

Chaussures imperméables sans crampons

 

Lorsque l’on a introduit les premiers crampons «mous», il s’agissait d’un produit d’après-marché destiné à remplacer les crampons métalliques des chaussures traditionnelles de golf en cuir. Les premières versions étaient faites d’un plastique dur qui endommageait encore plus les verts et qui ne protégeaient guère mieux les tapis et parquets de bois des pavillons de clubs. Pire encore, ces crampons «mous» étaient ancrés dans la semelle par des vis de métal, ce qui alourdissait beaucoup la chaussure. Puis, la variété «sans crampons» est finalement arrivée, avec ses pointes adoucies sous une chaussure allégée. Et celle-ci est complètement imperméable, en plus. Une véritable bénédiction pour les marcheurs.

Hybrides

 

L’on dit que même Dieu est incapable de jouer au fer 1. La plupart d’entre nous avons de la difficulté avec les fers 2,3 et 4, aussi, sans parler des bois d’allée. Les hybrides ont suivi dans la foulée d’innovations comme le Tight Lies d’Adams qui pouvait faire s’envoler la balle plus rapidement à partir de presque n’importe quelle position et atterrir en douceur sur le vert, un exploit impossible à accomplir avec un fer long. Au début, plusieurs pros de circuit mettaient un bâton hybride dans leur sac parce qu’il leur permettait de mieux jouer la balle dans toutes les directions et de la frapper plus haut, en douceur. Certains de mes amis qui n’arrivent pas à frapper au bois de départ qualifient leur hybride de bâton le plus important de leur sac.

Sangles de sac doubles

 

par des golfeurs obligés de se coltiner des sacs de plus de 15 kilos accrochés à une épaule en marchant quatre à cinq heures sur un terrain vallonné. Avec l’arrivée des sacs allégés à double sangle, les entorses au cou et au dos ont beaucoup diminué et les chiros ont perdu une source de revenus lucrative.

Chariots à trois roues

 

Au début, les chariots à sac obligeaient les golfeurs à tendre le bras vers l’arrière pour tirer leur sac sur deux roues, ce qui ajoutait une tension excessive sur leur bras, leur épaule et leur dos. Le chariot à trois roues a démontré qu’il était plus facile de pousser un tel poids que de le tirer derrière soi. Et pour ceux qui veulent alléger le fardeau énergétique, il existe des versions motorisées du chariot à trois roues qui offrent une solution plus confortable au transport du sac de golf.

GPS et télémètre

 

Si l’on dit que les voiturettes de golf ont sonné le glas des cadets, les télémètres ont planté le dernier clou dans leur cercueil. En plus de porter les sacs et de nettoyer les bâtons, les cadets pouvaient donner des conseils. Les télémètres modernes et les applis GPS des téléphones ou des voiturettes vous donnent les mêmes renseignements, même s’ils ne peuvent pas encore vous dire quel bâton utiliser ou essuyer la boue sous la semelle de votre cocheur. Mais en plus, ces appareils ne rouspètent jamais et ne demandent pas de pourboire.

Tondeuses perfectionnées

 

Les conversations de golf s’attardent plus souvent sur la distance de la balle, les exercices de réchauffement et les technologies de pointe que sur l’agronomie. Pourtant, il est évident que la balle roulera plus loin sur une pelouse tondue que dans les herbes longues et rebondira davantage dans une allée ferme que dans un terrain mou. C’est préférable quand on frappe droit, mais une allée rapide ajoute au problème quand la balle va de travers. La vitesse des verts peut aussi être calibrée pour ressembler à une table de billard grâce aux nouvelles tondeuses qui peuvent raser l’herbe à un millimètre de la racine. Si les surintendants de terrain avaient gardé leurs tondeuses d’antan qui laissaient les allées inégales et donnaient des vitesses de vert mesurées à 7 au cinémomètre, la plupart des golfeurs contemporains seraient si frustrés qu’ils abandonneraient.

Titleist Pro V1

 

Le monde du golf s’est divisé en deux clans inégaux dans les années 1960 quand la résine  Surlyn a fait sont entrée chez les fabricants de balles. À l’épreuve des coupures, elle est devenue la nouvelle norme pour les balles de distance. La plupart des frappeurs de coups amortis ou saccadés on choisi ces balles de Surlyn. Les «vrais» golfeurs sont restés fidèles au balata qui donnait plus de rotation, mais qui affichait un large sourire dès que le bord d’attaque d’une lame de bâton l’effleurait. Les balles de balata s’abimaient fgacilement et coûtaient beaucoup plus cher. Titleist a changé la donne avec ses Pro V1 couvertes d’uréthane, matériau plus mince et résistant qui procure encore beaucoup de rotation sur les verts, ne se fend pas au coup de lame et offre de meilleures caractéristiques aux coups francs. Mais elles ne coûtent pas moins cher, toutefois.

Voilà ma liste. Si j’avais eu tout ça quand j’étais jeune, j’aurais pu aspirer au titre de champion.

Peter Mumford est rédacteur en chef de Fairways Magazine. Suivez-le sur Twitter @FairwaysMag.