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Nouvelles de ClubLink

Sac à malices

06 FEB 2019

Cette chronique regroupe des anecdotes étonnantes de l’univers fantasque du golf.

Un pied-à-terre pour Patrick

Patrick Reed s’est joint à un club sélect vendredi dernier, devenant le quatrième Américain de l’histoire du golf professionnel à obtenir un brevet à vie sur le Circuit européen et seul le chef de la direction du circuit Keith Pelley peut dire pourquoi: «La performance magistrale de Patrick à l’Augusta National en avril dernier dénotait beaucoup de caractère et de détermination, et c’est ce qu’on attend de lui, a expliqué Pelley. Patrick est un joueur de classe mondiale qui adhère complètement au Circuit européen, ce qui l’a rendu très populaires chez nos fans, partout où il a joué.» Jack Nicklaus, Arnold Palmer et Tom Watson sont les seuls autres Américains à avoir reçu l’insigne honneur d’une carte de membre à vie du Circuit d’Europe, mais dans leur cas, c’est arrivé après leur passage dans les rangs séniors. Reed, lui, n’a que 28 ans et il lui reste encore au moins une décennie de jeu au sein du PGA TOUR. Ce serait peu dire d’affirmer que sa sélection européenne est intrigante, le Texan d’origine étant considéré l’un des golfeurs les plus controversés et vilipendés du moment, à cause de son passé mouvementé au golf collégial et de son arrogance, tant sur les parcours qu’à la ville, depuis son entrée dans les rangs professionnels. On ne s’étonne donc pas de voir les médias sociaux réagir à l’annonce du Circuit européen par des commentaires perplexes, voire carrément stupéfaits, alors que le monde du golf tente de comprendre pourquoi «Captain America» a été choisi de préférence à Tiger Woods, Phil Mickelson ou même à Brooks Koepka, lui qui est issu du circuit de développement d’Europe et aui a remporté trois fois plus de tournois majeurs que Reed au cours des deux dernières saisons.

Quoi qu’il en soit, Reed s’est montré très humble face à sa sélection: «Le fait que le Circuit d’Europe me fait confiance et me donne cette opportunité, c’est inestimable pour moi, a-t-il avoué. J’espère montrer à tout le monde et aux gens du circuit combien je suis fier et je compte les représenter de très belle façon sur les parcours de golf.»

Exit dans le désert

La mauvaise humeur de Sergio Garcia a eu raison de lui la semaine dernière en Arabie Saoudite, ce qui lui a valu d’être le premier joueur du Circuit européen à se faire disqualifier pour avoir enfreint la nouvelle règle de conduite des golfeurs récemment instaurée. Comme le stipule en effet la Règle 1.2a, «on s’attend à ce qu’un joueur respecte l’esprit du jeu en agissant avec intégrité, en faisant preuve de considération à l’égard des autres et en prenant soin du terrain.» Or les officiels du Tournoi Saudi International ont jugé que les gestes de Garcia durant ses deuxième et troisième rondes violaient ces trois clauses.

Vendredi, au quatrième trou, l’Espagnol a fait gicler à plusieurs reprises le sable d’une fosse à coups de cocheur, tellement il était déçu d’avoir gaspillé deux essais pour se sortir de la fosse. Le lendemain, il a délibérément frappé le sol de plusieurs verts à coups de fer droit durant la ronde, abimant quelques surfaces de roulement et s’attirant les foudres des autres concurrents. Le comité de tournoi, autorité responsable de la disqualification des joueurs qui ne respectent pas l’esprit sportif du golf, a statué que les sautes d’humeur de Garcia étaient assez préjudiciables pour motiver son expulsion. Le golfeur de 39 ans n’a pas contesté la décision des officiels, et c’est tout à son honneur. Après sa ronde, il a plutôt reconnu que son comportement était déplacé. «Je respecte leur décision de me disqualifier, a déclaré Garcia. J’ai endommagé quelques verts, ce dont je m’excuse, et j’ai dit à mes collègues golfeurs que ça n’arriverait plus.»

Encore des chicanes de règles

En moins d’une semaine, le monde golfique a vécu deux incidents où des duos golfeur-cadet ont enfreint la nouvelle règle 10.2(b)4 par des geste apparemment bénins, et déjà, plusieurs joueurs du Circuit de la PGA demandent à l’USGA de corriger la situation. Haotong Li et son cadet ont été les premiers à déroger à la règle, stipulant qu’un cadet ne peut se tenir derrière le joueur une fois que ce dernier a pris position, la semaine dernière au trou de clôture de la Classique du Désert à Dubaï. La pénalité de deux coups imposée à Li l’a fait reculer d’une égalité en 3e place à la 12e ex æquo, et lui a coûté 100 000 livres sterling.

La seconde infraction est survenue cinq jours plus tard à l’Omnium Waste Management, lorsque les caméras ont filmé le cadet de Denny McCarthy debout derrière lui à son quatrième coup sur le 15e trou.

Aussitôt la ronde terminée, Justin Thomas, Luke Donald et Brandt Snedeker ont tous trois dénoncé sur Twitter cette nouvelle règle qu’ils détestent intensément.

Le plus intéressant est que ce rejet de la part des joueurs a eu de l’effet. Samedi, le PGA TOUR a annoncé que le circuit allait non seulement annuler la pénalité infligée à McCarthy, mais aussi que des discussions avec l’USGA et le R&A se tiendraient «dans les prochains jours pour étudier davantage la situation et améliorer cette règle.»

Quand l’histoire se répète

Il y a presque 20 ans, lors de l’Omnium de Phénix 1999, des admirateurs de Tiger Woods avaient déplacé, en un mouvement de solidarité qui a marqué les annales du golf, un rocher qui se trouvait sur son chemin. Pour célébrer l’évènement, la semaine dernière, des spectateurs au Tournoi Saudi International ont rendu la même faveur à Brooks Koepka, alors qu’au coup de départ du 15e trou en troisième ronde, la balle du double champion en titre de l’Omnium des États-Unis s’est arrêtée au ras d’une grosse roche.

La mêlée du golf

Si vous vous êtes déjà demandé comment trouver un siège dans les estrades du fameux 16e trou de l’Omnium Waste Management, voici comment: il suffit de courir plus vite que les autres et de rester sur ses pieds!

Coup roulé de la semaine

Ce gars-là a gagné des billets pour que tout l’aréna puisse assister à l’Omnium Waste Management en réussissant ce coup roulé d’un bout à l’autre du court de basketball. Mais la chance légendaire des Irlandais y était sans doute pour quelque chose!