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Nouvelles de ClubLink

QUI GAGNERA L’OMNIUM BRITANNIQUE?

17 JUL 2019

Photo courtoisie du compte Instagram de Rory Mcilroy (@rorymcilroy), cliquer ici pour voir son post 

Disputé en Irlande du Nord pour la première fois en 68 ans, l’Omnium britannique de cette année est le dernier tournoi majeur de la saison. Nous avons demandé à quelques membres et professionnels de ClubLink ce qu’ils pensaient de cet évènement historique.

Les récents changements au calendrier du PGA TOUR font en sorte que l’Omnium britannique est le dernier des quatre tournois majeurs de la saison. À votre avis, cela ajoute-t-il de l’importance à l’évènement ou change-t-il notre façon de le voir?

Matthew Belacca, PGA, Glendale Golf Club: Le changement de programme ne modifie en rien l’importance de ce championnat, selon moi. À l’extérieur des États-Unis, les gens le considèrent toujours comme le plus important des quatre tournois majeurs. En tant qu’amateur de golf, je n’aime pas ça que tous les majeurs soient déjà terminés alors qu’on n’est encore qu’à la mi-juillet.

Andrew George, PGA, Station Creek Golf Club: Ça n’a aucune incidence sur l’importance de l’Omnium britannique. Je crois plutôt que c’est le Championnat de la PGA qui a perdu un peu de prestige à cause du nouveau calendrier. Cet Omnium est tellement exceptionnel, unique en son genre, et il se joue sur des parcours si riches d’histoire que qu’il constitue un parfait quatrième tournoi majeur de la saison.

Mike Grierson, PGA, Glencairn Golf Club: Je ne crois pas que ça change grand-chose. Il y a peut-être un peu plus de pression sur les joueurs car ils n’auront plus la chance de se disputer un autre tounoi majeur avant le Masters 2020.

Ken Lane, PGA, Caledon Woods Golf Club: Non, je crois que l’Omnium britannique gardera son importance parmi les quatre tournois majeurs et qu’aucun n’est plus important qu’un autre. Chacun a son préféré.

Frank Tralli, membre, Station Creek: L’Omnium continue d’être un formidable évènement, peu importe qu’il soit le quatrième majeur de l’année. Je crois même que le fait qu’il soit le dernier pourrait bien rehausser sa réputation (en Amérique du Nord, au moins, là où il n’a pas le même prestige qu’en Europe). Il remplace le Championnat de la PGA comme dernière chance pour un golfeur d’atteindre la gloire. Ceux qui sont en quête d’un premier titre majeur n’auront plus aucune autre occasion d’atteindre leur objectif avant avril prochain, et c’est encore bien loin. Et s’il advient un jour qu’un golfeur se trouve en position, très enviable, de réaliser son Grand Chelem d’une saison, c’est vers l’Omnium britannique que tous les yeux se tourneront pour voir s’il en est capable.

Tiger Woods n’a pas joué de golf de compétition depuis l’Omnium des États-Unis, et seulement trois tournois depuis qu’il a remporté le Tournoi des Maîtres en avril. On se demande si on dos recommence à le faire souffrir. D’aucuns disent aussi qu’il n’avait plus rien à prouver après sa victoire à Augusta. Que pensez-vous de son état en arrivant au Royal Portrush et comment croyez-vous qu’il va se débrouiller cette semaine?

Belacca: J’ai appris à ne jamais sous-estimer Tiger, surtout depuis sa victoire au Masters. Mais je crois cependant que le fait qu’il n’ait pas beaucoup joué ces derniers temps pourrait lui nuire. Je le vois dans le top 20 dimanche, mais sans grand éclat.

George: Je ne m’inquiète pas de la santé du Tigre. Il a joué le parcours de Royal Portrush samedi dernier et son élan semble parfait. Il a fait la preuve à Augusta qu’il est encore l’un des meilleurs golfeurs de la planète. Il vise le record de titres majeurs de Jack Nicklaus, mais je ne crois pas qu’il va gagner cette semaine. Il lui reste encore un peu de rouille à nettoyer, mais j’espère bien le voir dans le peloton de tête dimanche.

Grierson: C’est la nouvelle réalité de Tiger Woods, tout simplement. Que ce soit à cause de sa santé ou parce qu’il veut seulement jouer moins souvent, on ne le verra plus que 10 à 12 fois par année. Je crois qu’en tant qu’admirateurs du Tigre, nous devons respecter ses nouvelles priorités; il s’occupe davantage de sa famille, c’est tout. On va toujours l’applaudir en espérant qu’il gagne chaque tournoi majeur où il se présentera, jusqu’à ce qu’il cesse de jouer.

Lane: Ça m’étonne que Tiger, après s’être éloigné du circuit, ait choisi l’Omnium britannique pour refaire surface. À l’évidence, ce sont les majeurs qui lui offrent les meilleurs défis.

Tralli: Les prestations de Tiger au Championnat de la PGA et à l’Omnium des États-Unis montrent qu’il est humain et qu’il faut jouer des rondes de compétition pour être au sommet de sa forme et se défendre au plus haut niveau du jeu lors, en tournois majeurs. Sa victoire au Tournoi des Maîtres était une page d’anthologie, mais il avait joué quelques rondes en compétition dans les semaines précédentes. Et il connaît Augusta comme le fond de sa poche, je suis sûr que ç’a contribué à son succès. Je ne sais pas si son dos lui fait mal, mais c’est bien possible, car je pense qu’il aimerait jouer plus souvent pour se mettre en forme avant l’Omnium. Je crois qu’il va se rendre au week-end mais aura de la difficulté à se classer dans le top 20 à cause de son manque de pratique compétitive.

Royal Portrush est un parcours que la plupart des concurrents ne connaissent pas. Max Faulkner a remporté l’Omnium britannique la dernière fois qu’il s’est disputé sur ce terrain, il y a 68 ans, avec un score de 3 sous la normale et un seul autre joueur avait joué sous la normale. Rory McIlroy détient le record du parcours, à 61, et il avait 16 ans quand il a inscrit ce score. Le terrain est difficile et tortueux, aucun style de jeu n’y est favorisé, semble-t-il. Qui, pensez-vous, remportera le pichet de bordeaux dimanche et croyez-vous qu’on y verra des scores fracassants ou que ce sera plutôt autour de la normale?

Belacca: Je ne suis pas familier avec ce parcours, alors je ne pourrais prédire quel genre de scores on verra. Les conditions météo et le vent jouent habituellement un rôle important à l’Omnium britannique, et je ne sais pas ce que prévoit la météo locale. Je crois que le score victorieux sera autour de 8 sous la normale et que ce sera le gars de la place, Rory McIlroy, qui le réalisera.

George: Je penche aussi pour le héros local, Rory McIlroy. Il joue bien, ces temps-ci, et la foule sera avec lui toute la semaine. Mais les scores dépendront beaucoup du temps qu’il fait. Si les conditions sont favorables, les joueurs pourraient signer de bonnes cartes.

Grierson: Le score dépend toujours de la météo à l’Omnium et ça ne sera pas différent cette année. Le tableau pourrait tourner autour de la normale ou on pourrait voir des scores aussi bas que moins 10 si les conditions sont propices. On a déjà vu de bons scores à l’Omnium britannique et j’adore voir beaucoup d’oiselets, et aussi quelques échecs lamentables, pour l’intérêt que ça suscite. Ce serait formidable si un Irlandais du Nord était dans la course dimanche car les foules sont aussi amusantes à regarder que le golf en ronde finale à l’Omnium.

Lane: Rory sera très motivé à gagner devant ses concitoyens et avec son intime connaissance du parcours, il sera l’homme à battre. Les scores ne seront que le reflet du temps qu’il fait : plus il fait mauvais, plus hauts sont les scores.

Tralli: La dernière fois que Royal Portrush a accueilli l’Omnium d’Irlande, en 2012, le score gagnant était de moins 18. Le R&A a rendu le parcours plus difficile en modifiant notamment deux trous pour qu’ils soient davantage à la hauteur du championnat. Je serais donc surpris de voir un score victorieux aussi bas cette année, surtout parce que ce sera un nouveau défi pour la majorité des participants. Pour ce qui est de mon choix de vainqueur, les Irlandais Graeme McDowell et Rory McIlroy ont peut-être un petit avantage di fait qu’ils jouent chez eux, mais un golfeur capable de frapper assez loin ET droit pour éviter les fosses de sable et les zones à pénalité aura l’avantage. Le champion de l’année dernière (Francesco Molinari) est un aussi bon choix qu’un autre.